Pouvons-nous nous payer le luxe d’un scandale?

Pouvons-nous nous payer le luxe d’un scandale?


C’est une question qui mérite d’être posée. Pouvons-nous à l’heure actuelle faire les frais d’un nouveau scandale? Les défis sont immenses pour le Conseil Présidentiel de la Transition ainsi que pour la Primature. 


Les institutions publiques représentant l’Etat sont délinquantes depuis pas mal de temps. Les Conseillers Présidents ont accepté d’être ceux qui iraient en guerre afin de redresser le pays. L’urgence est de taille et concerne plusieurs domaines notamment la santé publique et l’éducation.


La question sanitaire est prioritaire car elle a de tout temps été négligée. Les espaces et les soins de santé sont de plus en plus réduits. Les rares hôpitaux qui résistent sont en manque d’effectifs, d’intrants et de matériel. Le plus grand centre hospitalier de la capitale, en l’occurrence l’Hôpital Général, est sous le contrôle des groupes armés. Nul n’est besoin de mentionner les services ambulanciers. Personne ne souhaiterait avoir une urgence médicale au cours de la nuit, car les ambulances ne sont pas fonctionnelles et 80% de la capitale est sous le contrôle des groupes armés. 


Côté éducation, L’Etat haïtien a essayé tant bien que mal de garantir les examens officiels aux élèves.  Cependant, seul un nombre restreint a pu participer aux dits examens à cause de la situation sécuritaire de leurs zones de résidence.


Ainsi, la gestion de tout ce qui concerne les services de santé et l’éducation, pour ne citer que ceux-là, frise le ridicule.  Malgré tout, certaines personnes se sont portées volontaires pour commencer le redressement national et réaliser les élections. Mais pour une raison politiquement obscure, nous sommes confrontés  à un nouveau scandale qui vise à délégitimer le Conseil Présidentiel peinant déjà à convaincre la population de sa sincérité.


Il est grand temps de recréer l’espoir, l’insécurité n’étant pas seulement une question de groupes armés, mais aussi une difficulté de se projeter dans l’avenir. La citoyenneté n’a plus de sens, 90% des Haïtiens rêvent de quitter cette terre pour un avenir meilleur. 

Il est grand temps de dire STOP : stop à cette fuite de cerveaux, stop à cette hémorragie de compétences, stop à cette destruction de l’ETRE HAITIEN. 


Ce meilleur lendemain auquel nous aspirons tous ne doit pas mourir.


Dr Jude BAZAR MD

Citoyen Engagé




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